Ce qui m’a frappé en arrivant à Sydney, c’est de voir à quel point la nature est présente et imposante dans une ville si moderne. Des arbres centenaires, qui font exploser les trottoirs sans que ça gêne personne, des parcs à tous les coins de rues, des animaux (et je ne parle pas de pigeons ou de rats…)

Au milieu des buildings, des chauves-souris, des perroquets, des cafards ou des araignées cohabitent tous ensembles bien gaiement (et j’oublie les opossums, les lézards, les ibis, les dauphins ou baleines que l’on aperçoit au large, c’est plus rare, je l’admets.)

Voici un petit échantillon des animaux que l’on peut croiser à Sydney :

En tant que citadine depuis toujours, mes contacts animaliers ont été plutôt réduits… autant dire quasi nul…, bon, ok, je suis une handicapée des animaux.

Lorsqu’à Paris, je pestais (comme vous, je le sais) contre mon corbeau matinal, sur un arbre perché, me chantant ses ramages. C’était du pipi de chat à côté de la bête qui fait rage dans des parages : le CACATOES (et non pas cacaotès). Et je vous confirme qu’il nique sa mère au corbeau (pardon, excusez moi, je suis désolée).

Le cacatoès est un oiseau de la famille des perroquets, oiseau magnifique. Il en existe de plusieurs couleurs. Ici, ils sont plutôt blancs avec une crête jaune ou rose. Son chant, (enfin, son cri serait plus approprié) vous transperce au plus profond de votre être. Et évidemment, comme tous les oiseaux, c’est à l’aube, qu’il vous indique sa présence !!!

Et, hier, un nouveau copain est gentiment venu nous indiquer le matin.

Réveillé à l’aube, en sursaut : « Putain, mais qu’est ce que c’est que ce bordel !!!! ». Je me retrouve en 2s, dans mon jardin, en pitite nuisette, pieds nus dans la rosée à essayer de chasser la bête… en vain. Je lui ais même balancé des rouleaux de sopalins… pas de prédateurs… ça prends la confiance; et ça continue de chanter....

Il est resté là, une journée durant, (Dieu merci pas un matin de plus), sur ma palissade, à me baragouiné des trucs en perroquets, se laissant caresser et manger dans la main (ah oui, si tu poses sur la palissade, il veut pas, c’est sale !!!).

Dommage que ce soit si bruyant, c'est un animal génial, ça apprends très facilement à parler, ça danse en rythme et c'est super attanchant. Mais bon, voilà, ça cri ....

(il ne s'agit pas de mon piaf... mais ça vous donnes une idée de son chant mélodieux)

J'avoue, ce n'est pas le plus dangeureux....Y'a qu'à voir la bête que j'ai croisée lors de notre dernière épopée dans les Blues Mountains. (Chaînes de montagnes à 200 km de Sydney).

C'est flippant hein ???? Alors, je relativise, et me dis qu'il vaut peut être mieux supporter le braillard de piaf, que l'étrangleur de serpent ....

PS : la photo n’est pas de moi, imaginez juste ma réaction quand je l’ai vu …. Pensez vous vraiment que j’ai dégainé mon appareil photo ????

La 17ième biennale de l’art contemporain, c’est gratuit et c’est sur Cockatoo Island que ça se passe. Des navettes gratuites font le trajet depuis Circular Quai, nous voilà donc parti par un bel après-midi. C’est aussi l’occasion de faire un tour gratos en mer, de voir l’Opera House sous un angle inédit et de passer sous le Harbour Bridge, impressionnant.

Nous arrivons rapidement à Cockatoo Island. Un silence de mort à peine troublé par les visiteurs qui attendent sur le quai pour repartir. On n’entend pas un oiseau, on a vraiment l’impression de débarquer sur une base militaire soviétique des années 50 laissée à l’abandon. Les baraquements abandonnés s’alignent sur des centaines de mètres et les carcasses rouillées des grues se détachent  de l’horizon.

A l’origine Cockatoo Island est une ancienne prison qui a été fermée pour cause d’insalubrité et qui a rouvert quelques années plus tard en temps… qu’école, ou plutôt maison de correction. Ça devait être le bonheur d’étudier dans ces baraquements. On imagine que ces murs referment d’horribles secrets d’enfants maltraités. Enfin, la base a servit de chantier naval. Des photos disséminées le long du parcours témoigne de ce passé.

Les artistes ont su parfaitement prendre possession des lieux pour accentuer cette ambiance malsaine. Extraits.

Première salle, un baraquement en béton aux murs décrépits, une salle nue éclairée au néon, un plancher vermoulu. Au mur, une série de photos en noir en blancs. Les visages torturés et difformes qui s’alignent nous font imaginer qu’il s’agit des anciens habitants des lieux. En entrevoit de la folie dans les regards. Sommes-nous dans un asile ?

Un peu plus tard, nos arrivons dans un funérarium. L’ambiance est feutrée, lumière basse, moquette rouge, nous entrons presque sur la pointe des pieds. Les dépouilles de quelques icônes du communisme sont exposées dans des cercueils de verre : Lenine, Mao, en autres. Fidel Castro est là aussi, couché sur son lit d’hôpital, la poitrine montant et descendant au rythme de sa respiration difficile. Il ne manque plus que l’appareil respiratoire. Nous n’avons pas eu d’explication sur cette œuvre (ni sur les autres), mais on avait un peu l’impression de vivre les dernières heures du communisme.

Dans la pièce suivante, on reste dans le glauque. Des statuettes en bois qui ressemble à des divinités indiennes tranchent des têtes et fond couler le sang à flot. Etrange mais très réussi.

La nuit tombe et rend l’île encore plus inquiétante, nous enchainons les installations au pas de course pour finalement quitter l’île avec la dernière navette.

Ici, je vous raconterai les différences notoires entre nous les français, et les australiens... en tout cas, entre moi et eux....

Pour le plus grand bonheur des hommes, ici les jeunnes femmes se sapent avec beaucoup d'élégance pour sortir... même pour aller au cinéma un samedi soir, elles sortent le grand jeu... Quand nous, nous faisons tout notre possible pour ne pas paraître habillé pour l'occasion (perso, je serais aux anges si je pouvais rentrer en boîte en jeans), ici, c'est à celle qui sera la plus chic !!! Robe de soirée, hyper maquillée et mini sac qui brille... pour aller au cinoche et au Pizza Hut !!!!

De plus, il doit y avoir un minimum de hauteur de talons pour rentrer en boîte, et un maximum de longueur de jupe à ne pas dépasser... Elles sont toutes pimpantes, rarement vulgaires... sauf à 2h du mat, pieds nus sur le bitume, maquillage coulé et 4g dans chaque bras....

A noter, les mecs sont en jeans baskets, eux ....

Un petit exemple, un samedi soir, 21h15, MacDonald !!!

(peut être vous demandez-vous au passage ce que nous faisions un samedi soir au MacDo... je voulais le jouet Shrek du Happy meal ...)

C'est marrant mais il y a quelques années à Bondy le meilleur moyen de se taper l'affiche, c'était de valider son ticket de bus. Tu pouvais voir tous les yeux se tourner vers toi. Du genre, mais qu'est-ce qu'il se passe ? Qui c'est cette victime ? Avec les abonnements annuels on peut heureusement être en règle et se la jouer rebelle.

Et bien arrivé en Australie, grosse surprise ! Personne ne fraude, du moins dans le bus. Et pas moyen, car le chauffeur ne ferme pas les portes tant que tu n'as pas validé. Dans le même ordre d'idée  personne ne rentre par la porte de derrière car c'est interdit. Dans ce monde parrallèle les gens font la queue tranquillement pour monter dans le bus, ils ne squattent pas à l'entrée quant il y a de la place au fond. Ils laissent s'asseoir les vieux !

Et comme je le disais précedemment, le chauffeur veille au grain, ce qui nous donne des scènes complètement incroyables. On arrive dans le bus et le chauffeur est en train de discuter avec quelqu'un qui n'a vraissemblablement pas payer son ticket. Il discute 2 minutes, revient à son poste... rien ne se passe... le fraudeur ne bouge pas, nous sommes toujours à l'arrêt. Le chauffeur envoie un signal (très certainement à la sécurité du réseau) ce qui décide enfin notre resquilleur à filer du bus. Même scène 5 minutes plus tard, le chauffeur s'arrête et demande à un passager de valider son ticket. Et il ne se fait pas agresser ! Même pas une petite insulte, personne ne râle, rien.

Je suis pas sûr d'être encore vivant le jour où ça arrivera à Paris.

Edit de 15h51 : J'avais remarqué une affichette qui disait à peu prêt ceci "ce bus est conçu pour recevoir 15 personnes debout" et je m'étais dit voilà au moins un truc qu'ils ne doivent pas suivre à la lettre. Raté ! En rentrant de la City ce soir, je vois le chauffeur refuser l'entrée à un jeune dans le bus alors qu'il était avec 3 membres de sa famille. Franchement 15 personnes debout, on en rentre 2 fois plus à Paris sans souci et 4 fois plus en temps de grêve !

Et c’est reparti pour un tour, pendant un mois les fans vont se réjouir, les autres désespérer : du foot, du foot et encore du foot, comme si il n’y en avait pas assez le reste de l’année. Heureusement, pour se tenir à l’abri des grincheux on peut toujours se retrouver au FIFA Fan Fest avec des suporters douteux et à moitié saoul.

Animations, jeux, vidéos, nourriture du monde, on ne s’ennuie pas entre les matchs. Et il est vrai qu’il faut un minimum d’ambiance pour déplacer les foules, les matches se jouant  à 21h30, minuit et 4h du matin heure locale.

Après une cérémonie d’ouverture avec feu d’artifice, concert et jeu nous sommes revenus le lendemain pour le premier choc du mondial : Corée du Sud contre Grèce ! Ok vu de France, ça ressemble plus à une affiche de Ligue 2, mais ici ça déplace les foules. Il faut dire que les communautés Grecques et Coréennes sont 2 des plus importantes de Sydney et que le FIFA Fan Fest est à deux pas de Chinatown.

En bref, grosse ambiance, chants, applaudissements, du bleu, du rouge, surtout du rouge en fait, les coréens étaient venu en masse et donnaient de la voix pour une belle victoire des rouges.

Je vous avais fait une prise sonore du premier but Coréen mais comme elle est un peu moisie, je vous mets ce lien.